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Quel type de chauffage privilégier en cas de maladie (ou difficulté) respiratoire ?

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Pour limiter l’inconfort respiratoire des personnes fragiles ou ayant des maladies respiratoires chroniques il faut limiter la pollution de l’air intérieur. Les personnes qui souffrent de « fragilité » ou de difficultés respiratoires (personnes asthmatiques, ayant une maladie respiratoire chronique, allergiques, etc.) doivent privilégier certains modes de chauffage pour limiter son impact sur leur santé. Dans tous les cas, il convient de renouveler l’air intérieur du logement et d’aérer chaque pièce au moins 2 fois par jour pendant au moins 15 minutes.

Sommaire :

  • Le chauffage au bois domestique par cheminée à foyer ouvert, insert, ou poêle à bois : impacts pour la santé
  • Le chauffage électrique est-il à bannir pour les personnes qui souffrent de troubles respiratoires ?
  • Chauffage par rayonnement ou infrarouge : à privilégier pour les personnes souffrant de difficultés respiratoires
  • Choisir un mode de chauffage qui n’assèche pas l’air ambiant
  • Faire entretenir régulièrement son chauffage pour limiter la pollution de l’air

Le chauffage au bois par cheminée à foyer ouvert, insert ou poêle à bois : impacts sur la santé

Bien qu’utilisant une source d’énergie renouvelable, le chauffage au bois contribue significativement aux épisodes de pollutions atmosphériques et au niveau ambiant de particules fines en suspension dans l’air extérieur. Selon une étude de 2015 (source AIRPARIF) en région parisienne, le chauffage au bois domestique contribue pour 28% des émissions de particules primaires PM10 et 42% des PM2.5 (< 2,5 microns). Les foyers ouverts et les foyers fermés d’avant 2002 représentent quant à eux 75% des particules émisses.

La combustion du bois émets des polluants qui varient en fonction de l’efficacité (rendement) de l’appareil et du degré d’humidité du bois. Généralement il s’agit du monoxyde de carbone CO, de l’eau, de l’oxyde d’azote (NOx), du COVNM, de la suie, des goudrons, du charbon, des composés organiques volatils (COV), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), du H², du SO², etc.

Selon les agences de protection de la santé (observatoire régional de santé – ORS), le chauffage au bois à chargement de combustible directement dans la pièce à chauffer (à ne pas confondre avec une chaudière à bois située dans votre sous-sol) est une source de pollution importante des logements d’habitation.

Si les particules résultantes de la combustion (imparfaite) du bois sont inhalées (foyer ouvert, fumées qui s’échappent lors du démarrage ou du (re)chargement du bois, fuites liées à un défaut d’étanchéité, polluants suite à l’élimination des cendres, combustion au bois des voisins par l’air extérieur qui rentre à l’intérieur, etc…), les risques pour la santé sont réels. Lorsqu’elles pénètrent le système respiratoire elles vont favoriser l’asthme, la toux, les allergies respiratoires. Ne brûlez jamais du bois humide qui dégagera beaucoup de vapeur d’eau, donc de l’humidité et moisissures. De façon globale (sans distinction par polluant) les effets délétères sont (selon l’observatoire régional de santé d’île de France) : irritation, inflammation, stress oxydatif, cancérigènes, neurotoxiques, mutagènes, impacts sur le système cardiovasculaire.

Concernant les fuites issues des inserts ou des poêles à bois, elles sont plus ou moins importantes selon les facteurs suivants : l’âge, le type d’appareil, la qualité de l’appareil, la qualité de l’installation et de l’entretien, la qualité du système d’évacuation des fumées ainsi que les modes d’utilisation de l’appareil de chauffage dans le respect ou non des recommandations du fabricant.

L’étape de vidage et d’évacuation des cendres n’est pas anodine. Même si elle est exécutée rapidement, des études scientifiques (voir plus bas) ont démontré la diffusion, dans l’air intérieur, de quantités parfois importantes de Cuivre et de Manganèse.

pollution air vidage cendres

Concentration en Cuivre dans l’air ambiant (et pendant plus de 4 jours à un pic) suite au vidage des cendres.

Source : Journal scientifique Chemosphere sur Sciencedirect.com

Pour les personnes ne souffrant pas de troubles respiratoires, limiter la pollution de l’air intérieur reste un facteur essentiel pour limiter les maux de tête et les difficultés de concentration, les irritations (yeux, nez et gorge), et les autres effets toxiques évoqués précédemment.

Dans tous les cas, il est recommandé d’installer un détecteur de monoxyde de carbone (CO) en complément du détecteur de fumée. Même s’il ne détectera pas les différents composés toxiques, il mettra a minima en évidence la présence d’une fuite.

Le gouvernement français a lancé en 2021 un « plan chauffage au bois » dont le but est de réduire de 50% les émissions de polluants atmosphériques avant 2030.

Le chauffage électrique est-il à bannir pour les personnes qui souffrent de troubles respiratoires ?

Il convient de distinguer les différents modes de chauffage électrique pour ne pas faire de confusion. Comme détaillé dans les paragraphes suivants, il faut éviter les modes de chauffage qui diffusent de l’air chaud par brassage de l’air et qui assèchent l’air ambiant.

convecteur électrique véhicule la poussiere et les allergenes

Chauffage par convection : brassage de l’air ambiant et des allergènes

Les convecteurs électriques (y compris les récents) véhiculent la poussière, les spores de moisissures et les allergènes dans la pièce. La poussière qui s’accumule sur la résistance chauffante va être « brûlée » lors de la chauffe. Elle sera ensuite brassée et mélangée à l’air ambiant que vous respirez.

Pour les personnes concernées il faut impérativement bannir ce mode de chauffage de leur habitat. En effet, le nettoyage des résistances électriques est difficilement possible à l’intérieur des appareils de chauffage.

Les chauffages à air pulsé dont l’air passe par une série d’ailettes pour se réchauffer fonctionnent sur un principe comparable aux convecteurs. Les chauffages d’appoint quant à eux ne sont pas prévu pour chauffer en continu et peuvent dégager des polluants importants.

Chauffage par rayonnement : à privilégier pour les personnes ayant des problèmes respiratoires

Principe du chauffage par rayonnement

Le chauffage par rayonnement permet de transférer la chaleur sans contact à l’image du soleil qui ne chauffe pas l’air de notre planète de façon directe. Deux exemples pour bien comprendre le principe de rayonnement :

  • L’hiver sur une piste de ski par un beau soleil et une température extérieure de -2°C, vous pouvez ressentir une douce sensation de confort. Le soleil vous transfère de la chaleur par rayonnement infrarouge. L’air ambiant reste pourtant à -2°C ! Dès qu’un nuage s’intercale entre le soleil et vous, une sensation immédiate de froid vous gagne.
  • En plein hiver, vous faites un feu à l’extérieur (braséro), la température extérieure est de -2°C, pourtant le feu vous réchauffe et vous sentez bien près du feu. Le feu n’a pas chauffé l’air (ce qui serait impossible), il a tout simplement transféré son énergie par rayonnement !

Ce principe est celui du chauffage par rayonnement que l’on retrouve dans les poêle à bois, les planchers ou plafonds chauffants, les radiateurs d’antan à chauffage central ou encore les radiateurs à infrarouge d’aujourd’hui.

Impacts du mode de transfert de la chaleur sur la santé

Quels sont les impacts du mode de transfert de la chaleur sur la santé ? Ils peuvent être importants. En effet, on oppose ici les 2 modes de chauffage les plus répandus : le chauffage par convection et le chauffage par rayonnement. La plupart des technologies de chauffage conventionnelles (convecteurs électriques, radiateurs à inertie faiblement rayonnants, pompes à chaleur air/air qui soufflent l’air chaud, etc.) fonctionnent par convection (chauffe l’air). Au delà du manque d’efficacité énergétique de ce mode de transfert de la chaleur à l’air ambiant, la convection n’est pas idéale pour les personnes ayant des problèmes respiratoires.

Comprendre en 2 minutes le chauffage par rayonnement

pollution air chauffage

(-) Chauffage par convection : brassage de l’air ambiant et des allergènes

pollution air ambiant chauffage

(-) Chauffage par convection : le principe même de la convection est un cycle de brassage de l’air chaud et de l’air froid. Cet air brassé transporte les allergènes et les diffusent dans la pièce…

chauffage par rayonnement

(+) Chauffage par rayonnement : chauffe les masses qui accumulent l’énergie et la restitue en douceur à l’air ambiant sans le brasser…. « Ce chauffage crée peu de déplacements d’air, donc de poussière, d’allergènes… « , explique le Dr Déoux pour Top Santé

chauffage par convection

(-) Chauffage par convection : chauffe l’air mais ne chauffe pas les masses…la sensation de froid perdure. Pour compenser cet inconfort, le réflexe est d’augmenter la température ce qui, outre le fait de consommer plus, va accentuer le phénomène de brassage d’air.

Quels sont les chauffages qui fonctionnent par rayonnement ?

  • Les panneaux rayonnants, infrarouges ou radiants. Attention, seuls les panneaux émettant au moins 50% de rayonnement (donc 50% de convection également) sont à considérer. L’absence de législation en la matière conduit à la prudence face à des affirmations à vérifier auprès des fabricants. La portée du rayonnement doit être d’au moins 3 mètres dans toutes les directions depuis l’emplacement du chauffage.
  • Les planchers chauffants à basse température (électriques ou via des serpentins à eau chaude) qui rayonnent vers le haut et réchauffent l’ensemble de la masse thermique qui constitue le sol. Choisir de préférence un système réversible pour générer du froid pendant l’été.
  • Les plafonds chauffants (électriques le plus souvent) qui rayonnent le chauffage vers le bas.
  • Certains chauffages à chaudières (gaz, bois, fuel) raccordées à des émetteurs de chaleur périphériques à eau chaude et si elles sont (déjà) installées dans une pièce ventilée séparée du reste du logement. Caractère non renouvelable (énergies fossiles) et pollution atmosphérique à prendre en considération….
  • Toutes les chaudières à électricité ou solaires raccordées à des radiateurs à eau chaude (radiateurs hydroniques en fonte par exemple) ou un plancher chauffant à eau chaude.
  • Le chauffage par poêle à pellets de bois qui rayonne directement dans la pièce. Contrairement aux poêles à bois conventionnels, il n’est pas nécessaire d’ouvrir l’appareil pour recharger les bûches en cours de combustion. Aussi, l’air ambiant a moins de chances d’être contaminé par les particules fines carbonées. Attention toutefois à son entretien pour éviter tout défaut d’étanchéité. Attention également à l’élimination des cendres qui entraine une pollution de l’air durable lors de la manipulation (concentration importantes de Cuivre et de Manganèse selon l’étude de chercheurs italiens menée en 2018 et présentée dans le journal Chemosphere « Influence of advanced wood-fired appliances for residential heating on indoor air quality« .
chauffage par rayonnement poele à pellets

Choisir un mode de chauffage qui n’assèche pas l’air ambiant

Les systèmes de chauffage qui reposent sur de l’air pulsé (via des ventilateurs) vont assécher l’air ambiant.

Faire entretenir son chauffage régulièrement pour limiter la pollution de l’air

Les cheminées avec ou sans insert doivent être ramonées une à deux fois par an pour s’assurer que le tirage est bon pour évacuer les fumées.

Pour les chauffages à rayonnement électriques, il n’y a pas d’entretien particulier.

Pour le chauffage à rayonnement par chaudières à combustion (bois, gaz, fioul) ou pellets, une maintenance (recommandée 2 fois par an) doit être réalisée par un professionnel sur la chaudière, ses évacuations de gaz et les émetteurs de chaleur (radiateurs). Ces gaz, même à faible dose, sont toxiques pour les occupants.

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Résumé
Quel type de chauffage privilégier en cas de maladie (ou difficulté) respiratoire ?
Titre de l'article
Quel type de chauffage privilégier en cas de maladie (ou difficulté) respiratoire ?
Description
+ Le chauffage au bois domestique par cheminée à foyer ouvert, insert, ou poêle à bois : impacts pour la santé + Le chauffage électrique est-il à bannir pour les personnes qui souffrent de troubles respiratoires ? + Chauffage par rayonnement ou infrarouge : à privilégier pour les personnes souffrant de difficultés respiratoires + Choisir un mode de chauffage qui n'assèche pas l'air ambiant + Faire entretenir régulièrement son chauffage pour limiter la pollution de l'air
Auteur
Foxof
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