Comment choisir une pompe immergée (submersible) pour le pompage d’eau dans un puits ?

Sauf exception, au delà de 8 mètres de profondeur, les pompes de surface ne sont plus adaptées en termes de puissance. Il est préférable de choisir une pompe immergée compacte qui n’aura aucune difficulté à refouler à d’importantes hauteur manométriques pour des performances débit/pression élevées. A cette profondeur la pompe immergée est protégée du gel, contrairement à la pompe de surface qu’il faut vidanger et calorifuger en hiver.

Le corps de pompe (et donc le moteur électrique) sont immergés dans l’eau. La pompe est donc refroidie naturellement, évitant tout risque de surchauffe. Cette proximité immédiate de l’eau permet à la pompe d’être en charge de façon permanente. Les risques de désamorçages de la pompe dus à un défaut d’étanchéité (clapet défectueux, …) du réseau de refoulement sont donc évités. Quand l’objectif est de se raccorder au réseau domestique, l’infrastructure nécessaire (réservoir à vessie, etc.) est comparable dans les 2 cas.

C’est pourquoi, pour les besoins de relevage de l’eau d’un puits, nous vous conseillons de choisir une pompe immergée.

• Quel est le débit minimum nécessaire (Q en m³/h) ? Il correspond de façon empirique à la consommation journalière divisée par 3.
  • Pour une habitation il faut compter 200 litres par personne pour un usage domestique. Maison de 5 personnes = 1000 litres/jour. Soit un débit instantané de 3 m³/h pour la pompe. Adduction d’eau domestique moyenne en fonction du foyer : 2 à 4 m³/h
  • Pour de l’arrosage automatique, comptez 8 litres par m2 par jour. Un jardin (pelouse, jardin) de 500 m² nécessitera 4000 litres (4 m3), soit un débit de pompe de 1.5 m³/heure environ. Systèmes d’asperseurs : 1.5 m³/h par asperseur.
• Quelle est la hauteur manométrique totale (HMT en mètres de colonne d’eau) de l’installation ?
  • La hauteur manométrique pour une pompe immergée = dénivelé (1) + pertes de charge (2) + pression utile (3)
  • (1) la hauteur de refoulement max (en mètre) = dénivelé = distance entre la pompe au fond du puits et le point de soutirage le plus haut
  • (2) les pertes de charge singulières (en mètre) liées aux frottements dans les canalisations (coudes, jonctions, etc.):
    • il faut connaitre le débit, le diamètre et la longueur totale de la canalisation de refoulement. Ensuite on détermine la perte par l‘abaque ci-joint.
      • Exemple : Débit 2 m³/h, diamètre tuyauterie 1″ (26×34), longueur de tuyauterie 100 m. Perte de charge (m) = 9 cm/m x 100 m = 9 m
  • (3) la pression utile la plus élevée à la sortie du point de tirage :
    • Robinet extérieur – généralement 2.5 bars = 25 m, douche 3 bars = 30 m, asperseur 3 bars par asperseur = 30 m.
  • Exemple (usage domestique) : HMT = 7 mètres (profondeur puits) + 3 mètres (robinet étage) + 5 mètres de pertes de charge (pompe 3m³/h) + 25 mètres (pression de service) = 40 m. Le schéma ci-dessous indique que la pompe Idramatic fournit un débit supérieur à 3 m³ pour une hauteur manométrique de 40 m. Elle est donc adaptée au besoin.

• • La pression diminuant plus la profondeur de relevage est élevée, il convient de choisir la bonne puissance de pompe en fonction de la profondeur du puits et des caractéristiques de l’installation. Chaque pompe est décrite par un abaque de puissance (puissance, pression, débit) auquel il faut se reporter pour s’assurer qu’elle répond au besoin.

• Quelle est le diamètre des canalisations d’évacuation et distribution ? Le diamètre doit être choisi en corrélation avec le débit de la pompe. Si le débit nominal est trop important pour les canalisations, il faut augmenter celui-ci ou réduire la puissance de la pompe en conséquence. Voir l’abaque.
• Équipement complémentaire ? La pompe sera-t-elle ou non associée à un groupe de surpression pour fournir la pression suffisante à l’usage (domestique, arrosage jardin, etc.). Certaines pompes immergées fournissent la pression suffisante de façon autonome, rendant inutile le groupe de surpression.

Sélection de pompes immergées : performance, qualité, durabilité, fonctionnalités innovantes

Les pompes immergées nécessitent un entretien annuel.

Informations complémentaires

• Les eaux des puits sont peu souvent potables car le filtrage des roches sédimentaires ne suffit pas à stopper la pollution (eaux de pluie contaminées, pesticides, bactéries, nitrates, etc.).
• La pompe ne doit pas être posée au fond du puits (pour ne pas aspirer le sable et les saletés), ni placées trop près des murs du puits. Pour éviter cela, il faut suspendre la pompe avec un filin (généralement fourni).
• La présence et l’utilisation d’un puits domestique (même pour l’arrosage) doit être déclarée en mairie. Le raccordement au réseau domestique (WC, machine à laver, etc.) implique une demande de permis et la mise en place d’un réseau d’évacuation parallèle et distinct du réseau des eaux usées et pluviales (pour ne pas contaminer le réseau urbain d’eau potable avec des eaux polluées). Depuis 2009, la législation oblige les propriétaires à installer un compteur relevant les volumes pompés et à payer une redevance.